Historique
Le projet K-8 comprend la récupération des eaux contaminées souterraines qui seront ensuite traitées, notamment par phytoremédiation à l’emplacement du secteur délimité par la rue Sainte-Catherine Est, l’avenue Durocher et le boul. Montréal-Est.
La phytoremédiation s’inscrit dans une approche de développement durable de la gestion des eaux par l’aménagement d’un bassin filtrant, de monticules végétalisés par des pré-fleuries et du gazon, de plantation d’arbres et d’arbustes.
Rénovation du systeme de récupération et de traitement des eaux souterraines
Pourquoi un tel ouvrage
La Fiducie des Installations Pétrochimiques de Montréal-Est ( Fiducie ) procède à la rénovation d’un ouvrage de récupération et de traitement des eaux souterraines d’un secteur appelé Zone K-8.
Outre divers cabinets de professionnels de l’environnement, deux partenaires de premier plan de la Fiducie sont associés à ce projet. Il s’agit de Chimie Parachem S.E.C ( Parachem) ainsi que l’Institut de recherche en biologie végétale (IRBV) de l’Université de Montréal.
Cet ouvrage a pour objectif de récupérer l’eau souterraine pouvant contenir des contaminants. Sa rénovation est conforme aux prescriptions de la Loi québécoise sur l’environnement et elle a reçu l’autorisation gouvernementale en avril 2017.
Il s’agit de pomper les eaux souterraines à partir de puits de récupération pour les acheminer vers un séparateur. L’eau récupérée se déversera par la suite dans deux systèmes de traitement consécutifs. L’eau traitée sera amenée à un niveau de qualité qui en permette le déversement à l’égout municipal, conformément aux normes en vigueur.
L’ouvrage comprend deux phases
A - LA RÉCUPÉRATION
Vingt-cinq puits de récupération seront installés à des endroits stratégiques, aux limites sud De la zone K-8. Ces puits seront dotés de pompes permettant de capter l’eau souterraine pour l’acheminer, via un réseau, vers un système de traitement faisant appel à deux méthodes.
B – LE TRAITEMENT
Les eaux ainsi captées par les pompes chemineront, dans un premier temps, au travers un réseau hydrique comprenant un bassin et des méandres s’étalant sur différents niveaux. Divers types de végétaux assureront la filtration de l’eau pour éliminer les contaminants susceptibles de s’y trouver. Ce processus fait appel à une technologie environnementale novatrice dite de Phytorémédiation. Au sortir du système de traitement, l’eau sera échantillonnée et analysée. Selon les résultats obtenus, elle pourra être réacheminée dans le réseau hydrique ou encore être dirigée vers un bassin de traitement traditionnel déjà en place.
Enfin, suite à ce processus, l’eau traitée sera acheminée à l’égout municipal.
Le site K8, c’est :
- Superficie du terrain de la zone K-8 : 84 829 m²
- Description des sols : Remblai hétérogène composé d’un mélange de silt et argile avec des proportions variable de gravier et de sable, de la pierre concassée et des matières résiduelles (béton, asphalte, acier), suivi par un dépôt silt sableux à silt argileux
- Profondeur du roc variant de 1,65 m à 7,7 m
- Débit d’eau souterraine récupérée : entre 60 000 et 129 000 litres/jour
Le bassin de traitement, c’est :
- Des contaminants en phase dissoute dans l’eau : hydrocarbures pétroliers C10-C50 (HP C10-C50), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène, xylène), isopropylbenzène et composés phénoliques (CP).
- Un réseau hydrique, des monticules végétalisés, une plantation d’arbustes et un sentier de service
- Un bassin, et des méandres pour une étendue d’eau de 1 800 m² excluant les sections de la cascade et du bassin servant d’entrée d’eau.
- Des végétaux aquatiques et semi-aquatiques, des arbres, des arbustes, des graminées.
- Un réseau de conduites, une station de pompage, une vanne de régulation.
- Un séjour minimal de 48 heures dans le réseau pour l’eau en voie de traitement